Directives de l’AMM sur l’égalité des personnes LGBTQ dans les lieux accueillant les réunions et les activités de l’AMM


Adoptées par le 220ème Conseil de l’AMM, Paris, avril 2022

PRÉAMBULE

Nous savons que l’oppression et la répression des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenre et queer (LGBTQ), outre qu’elles sont contraires aux principes humanitaires de la profession médicale, peuvent avoir de graves conséquences sur la santé de ces personnes. La prise de position de l’AMM sur les orientations naturelles de la sexualité humaine condamne toute forme de stigmatisation, de criminalisation et de discrimination de personnes sur la base de leur orientation sexuelle et promeut l’égalité en matière de santé et l’acceptation sociale des personnes LGBTQ.

Dans certains pays, le fait de s’afficher comme appartenant à la communauté LGBTQ constitue un délit, sanctionné par l’emprisonnement, un châtiment physique, voire la peine de mort. En 2019, le bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies a recommandé l’abrogation des lois sur la sodomie.

La présence de l’AMM lorsqu’elle se réunit fournit une occasion de rencontrer des dirigeants politiques et des représentants du secteur de la santé dans le pays hôte et être choisi pour accueillir les évènements de l’AMM peut être vu comme un honneur pour le pays hôte. Ces manifestations peuvent fournir une occasion de mieux faire comprendre notre politique. Dans les situations dans lesquelles la communauté LGBTQ subit la répression ou des discriminations, nos délégués et nos invités doivent être protégés.

 La déclaration de Genève de l’AMM condamne toutes les formes de discrimination sur la base de l’orientation sexuelle. Le mouvement de décriminalisation de la communauté LGBTQ progresse partout dans le monde.

DIRECTIVES RELATIVES AUX LIEUX ACCUEILLANT LES RÉUNIONS ET LES ÉVÈNEMENTS DE L’AMM

  1. L’AMM réaffirme sa condamnation de toute discrimination.
  2. L’AMM tient toujours compte de la sécurité des participants aux réunions et aux évènements de l’AMM, y compris pour les membres de la communauté LGBTQ.
  3. L’exigence que les pays hôtes soient sûrs pour les participants aux réunions et évènements de l’AMM, y compris les membres de la communauté LGBTQ, doit être clairement indiquée dans les critères à prendre en compte.
  4. Le secrétariat de l’AMM, avec l’aide du membre constituant se proposant d’accueillir une réunion de l’AMM, examinera la législation et les pratiques dans le pays en question, en portant une attention particulière à la situation de la communauté LGBTQ. Les informations ainsi recueillies seront présentées au Conseil pour examen.
  5. S’il considère que les lois et règlementations appliquées dans un pays potentiellement hôte sont contraires aux principes établis dans la présente politique, le Conseil décidera de rejeter la proposition d’organiser sa réunion dans ce pays et recommandera à l’Assemblée générale de faire de même, à moins que le Conseil ou l’Assemblée générale ne concluent que des circonstances particulières justifient une exception à cette politique, conformément aux dispositions des Statuts et règlement de l’AMM. Si sa demande est rejetée, le membre constituant candidat à l’accueil de l’AMM en sera dûment informé.