Le projet de loi britannique sur les migrants suscite de « vives inquiétudes »


Le projet de loi présenté par le gouvernement du Royaume-Uni visant à permettre aux ministres d’ignorer les mesures provisoires pour le traitement des migrants prévues par le règlement de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a suscité de vives critiques de l’Association médicale mondiale (AMM).

Les représentants mondiaux des médecins réunis pour leur Conseil à Nairobi, au Kenya, ont rappelé l’engagement de l’Association pour le respect du droit international et ont exprimé leurs « vives inquiétudes » quant au projet de loi britannique.

Ils ont adopté à l’unanimité une résolution d’urgence rédigée en ces termes : « S’il est adopté, ce projet de loi retirerait aux demandeurs d’asile, aux autres migrants et aux professionnels de santé travaillant auprès d’eux une protection importante.

Les mesures provisoires prévues à l’article 39 du règlement de la CEDH empêchent la déportation vers le Rwanda de demandeurs d’asile auprès du Royaume-Uni, selon un schéma controversé que la communauté médicale britannique a déjà condamné pour des raisons médicales, éthiques et humanitaires.

Les droits humains ne valent et n’existent que s’ils sont appliqués de manière égale à tout le monde. Compte tenu du rôle essentiel du Royaume-Uni dans l’élaboration de la Convention européenne des droits de l’homme, cela créerait un dangereux précédent que d’autres nations pourraient vouloir suivre ».