L’association médicale mondiale soutient les jeunes médecins en grève de la faim


De jeunes médecins polonais sont actuellement en grève de la faim en raison de conditions de travail désastreuses et d’une rémunération déplorable, à l’image du financement de l’ensemble des soins de santé dans leur pays. Ils ont reçu le plein soutien de l’Association médicale mondiale (AMM).

Réunis à Chicago pour leur Assemblée générale annuelle, les délégués de l’AMM ont adopté en urgence une résolution pour exprimer leur vive préoccupation au sujet du conflit qui oppose ces jeunes médecins à leur ministre de tutelle et exhorter le Premier ministre de la Pologne à prendre le relais et à négocier une solution acceptable.

La Chambre polonaise des médecins et des dentistes a précisé que cette action de protestation faisait suite à plusieurs appels invitant le gouvernement à prendre des mesures pour remédier au financement anormalement faible des soins de santé. Ces appels sont restés lettre morte. Le niveau actuel des dépenses publiques consacrées à la santé ne couvre pas les besoins basiques de la population et ne suffit pas à assurer des conditions de travail dignes aux professionnels de santé.
L’AMM souligne dans sa résolution qu’un certain nombre de jeunes médecins sont actuellement, et depuis plusieurs jours, en grève de la faim et que les négociations avec le ministre de la Santé sont rompues.

Il est indispensable qu’une solution soit trouvée avant que ces médecins ne subissent des lésions irréversibles, voire perdent la vie, en essayant d’améliorer leurs conditions de travail et celles de leurs collègues et aux fins d’accroître le financement des soins de santé pour la population dans son ensemble.

La Présidente du Conseil de l’AMM, la Dre Ardis Hoven a déclaré : « Nous exhortons le Premier ministre polonais à reprendre la main et à trouver une solution acceptable qui permette de préserver la vie de ces médecins en cours de spécialisation et en particulier ceux qui sont actuellement en grève de la faim, tout en profitant de cette occasion pour accroître le financement des services de santé, au bénéfice de toute la population ».