L’AMM exhorte le gouvernement hongrois à respecter l’indépendance médicale et à cesser les attaques contre la Chambre Médicale


L’Association médicale mondiale (AMM) a adressé une lettre officielle à Viktor Orbán, Premier ministre de la Hongrie, pour lui faire part de sa profonde inquiétude face à l’escalade de la pression que le gouvernement exerce sur la Chambre médicale hongroise (MOK).

Dans une lettre officielle adressée au Premier Ministre hongrois Viktor Orbán, le Dr Ashok Philip, Président de l’AMM, condamne les récentes mesures restreignant les droits du MOK, notamment le transfert du contrôle éthique de la Chambre à un organisme contrôlé par le gouvernement et la suppression de l’affiliation obligatoire.

L’AMM y a également évoqué les remarques publiques du secrétaire d’État à la santé, Péter Takács, remettant en cause l’existence même de la Chambre et affirmant qu’elle ferait partie d’un « réseau politique orienté vers l’étranger ».

« La Chambre médicale hongroise est un membre de confiance de l’Association médicale mondiale depuis de nombreuses années, reconnu pour son engagement en faveur de la santé publique, de la protection des patients et des valeurs éthiques de la profession », a écrit le Dr. Philip. « Les attaques publiques contre une organisation dirigée par des dirigeants démocratiquement élus compromettent gravement l’indépendance des médecins, l’un des fondements essentiels des soins médicaux, au détriment de la santé et du bien-être de la population hongroise ».

L’AMM réaffirme sa solidarité avec la Chambre des Médecins hongrois et qualifie les accusations portées contre cet organisme « d’insulte à l’ensemble de la profession médicale ».

L’AMM lance un appel au Premier ministre Orbán afin que ce dernier mette immédiatement fin à la campagne politique et judiciaire menée contre la MOK et qu’il respecte l’autonomie des institutions médicales, conformément aux principes internationaux d’éthique médicale et de gouvernance démocratique.