Adoptée par le Conseil lors de sa 194e session, Avril 2013,
Adoptée par la 64e Assemblée Générale de l’AMM, Fortaleza, Brésil, Octobre 2013

et réaffirmée par la 217e Session du Conseil de l’AMM, Séoul (en ligne), Avril 2021
et par la 229e Session du Conseil de l’AMM, Montevideo, Uruguay, Mai 2025

 

Assurer la sécurité des patients et la qualité des soins est au cœur de la pratique médicale. Des performances de haut niveau peuvent être d’une importance vitale  pour les patients. Les conseils et la normalisation en matière de soins de santé doivent donc reposer sur des preuves médicales solides et prendre en compte l’éthique.

Actuellement, on observe dans l’Union Européenne une tendance à introduire des normes dans les soins cliniques, médicaux, normes qui sont élaborées par des agences de normalisation non médicales n’ayant soit pas les compétences professionnelles éthiques et techniques requises soit aucun mandat public.

L’AMM est très inquiète face à de telles tendances qui risquent de porter atteinte à la qualité des soins médicaux. Elle demande aux gouvernements et aux autres institutions de ne pas confier la normalisation des soins médicaux à des instances non médicales autoproclamées.

Adopté par la 189e session du Conseil de l’AMM, Montevideo, Uruguay, Octobre 2011 comme résolution du Conseil, adopté par la 62e Assemblée générale de l’AMM, Montevideo, Uruguay, Octobre 2011
et réaffirmée par la 217e Session du Conseil de l’AMM, Séoul (en ligne), Avril 2021 

 

Les Associations Médicales Nationales ont pour vocation de représenter leurs médecins et de négocier en leur nom, parfois en tant que syndicats ou instances de régulation, mais aussi en tant qu’associations professionnelles reflétant l’expertise des médecins dans le domaine de la santé publique et du bien-être.

Elles représentent les opinions de la profession médicale, y compris sa volonté d’assurer une pratique médicale éthique, des soins médicaux de bonne qualité et de faire respecter de hautes normes par tous les praticiens.

Ces associations peuvent aussi mener des campagnes ou des actions de sensibilisation/défense au nom de leurs membres, souvent dans le domaine de la santé publique. De telles actions ne sont pas toujours appréciées des gouvernements qui peuvent éventuellement considérer qu’elles s’inscrivent dans une opposition politique alors qu’en réalité elles reposent sur une compréhension des évidences médicales et sur les besoins des patients et des populations.

L’AMM est consciente qu’en raison de ces actions de défense/sensibilisation, certains gouvernements tentent de faire taire les associations médicales en   plaçant  leurs propres représentants à des postes de pouvoir au sein de ces associations afin que les messages soient plus acceptables pour eux.

L’AMM dénonce de tels comportements et exige qu’aucun gouvernement n’interfère sur l’indépendance des associations médicales nationales et sur leur fonctionnement.  Elle encourage les gouvernements à mieux comprendre les motivations de leurs associations médicales nationales, à considérer l’évidence médicale et à travailler avec les médecins pour améliorer la santé et le bien-être de leurs populations.

Adoptée par la 49e Assemblée générale Hambourg (Allemagne), Novembre 1997
et supprimée à la 59ème Assemblée générale de l’AMM, Séoul, Corée, Octobre 2008
*Ce document a été remplacé par la « Prise de position de l’AMM sur l’accès aux soins de santé des femmes et des enfants »

 

PREAMBULE

Le nombre de violations des droits de l’homme dont sont victimes les femmes et les jeunes filles afghanes ne cesse d’augmenter depuis des années. Plus de 40.000 femmes médecins ont subi l’adoption, en 1996, de l’interdiction générale d’exercer leur profession. Pour les organisations de défense des droits de l’homme, il s’agit là d’un « outrage aux droits de la personne humaine ». Les femmes afghanes sont totalement exclues de la vie sociale, les écoles de jeunes filles ont été fermées, les étudiantes expulsées des universités et les femmes comme les jeunes filles sont lapidées dans les rues. Selon un rapport des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Afghanistan (février 1966), ce sont surtout les femmes travaillant dans les secteurs de l’Education et de la Santé et plus particulièrement les femmes médecins et les infirmières qui sont les plus touchées par cette interdiction. Le secteur sanitaire, sur le point de s’effondrer sous l’effet des ces restrictions, n’a que très légèrement diminué ces dernières. L’interdiction pour les femmes d’exercer la médecine empêche les femmes patients et leurs enfants d’avoir accès aux soins de santé. Si certaines femmes médecins sont maintenant autorisées à exercer leur profession, elles n’en restent pas moins soumises à un contrôle strict et inacceptable (Département d’état américain, Rapport 1996 sur les droits de l’homme en Afghanistan, Janvier 1997).

RECOMMANDATIONS

Par conséquent, l’Association Médicale Mondiale prie instamment ses associations membres d’insister auprès de leurs gouvernements pour qu’ils:

  • condamnent sans réserve les graves violations des droits individuels dont sont victimes les femmes en Afghanistan;
  • prennent à l’échelle mondiale les mesures visant à restaurer les droits fondamentaux de la personne humaine et à lever l’interdiction d’exercer qui frappe les femmes médecins.
  • insistent sur le droit des femmes à recevoir dans tous les services médicaux et chirurgicaux les soins médicaux appropriés, y compris les traitements aigus, sub-aigus et continus.