Archivé: Déclaration de l’AMM sur les Problèmes Posés par l’Epidémie de VIH


Adoptée par la 44e Assemblée Médicale Mondiale Marbella (Espagne), Septembre 1992
et supprimée à l’Assemblée générale de l’AMM, Pilanesberg, Afrique du Sud, octobre 2006

L’Association Médicale Mondiale a, face à l’épidémie de VIH, déjà adopté un certain nombre de stratégies. Il s’agit notamment pour le médecin d’éviter tout acte de discrimination envers le patient infecté par le VIH; de pourvoir les soins nécessaires aux patients infectés par le virus; d’éviter de contaminer le patient dans le cas du médecin infecté par le virus; de ne pas émettre de faux certificats médicaux; de participer à des examens de contrôle; de participer avec les autorités publiques à la mise en place de programmes de prévention; de développer des programmes et des moyens d’action au plan national; d’informer le patient sur les moyens de prévenir la contamination ou, dans le cas du patient contaminé, sur les moyens d’éviter la contagion aux autres personnes; de faciliter les tests de dépistage du VIH pour ceux notamment qui risquent la contamination; d’obliger aux tests dans certains cas, tels les dons de sang, par exemple; de signaler les cas de SIDA ou de VIH; de contrebalancer les droits du patient contaminé et du patient non contaminé; de tenir secrètes les informations médicales concernant le patient et de chercher à établir la prévalence et l’incidence du virus de VIH.

Le nombre de personnes infectées par le virus de VIH et par le virus de SIDA a progressé régulièrement et l’on estime que, d’ici à l’an 2000, 40 millions de personnes dans le monde seront touchées par l’infection de VIH. Par conséquent, l’Association Médicale Mondiale invite les Associations Médicales Nationales à prendre une part active à l’élaboration de principes et de programmes de prévention, de traitement et de recherche.

L’Association Médicale Mondiale ajoute à ses recommandations antérieures les recommandations suivantes:

  1. Que les Associations Médicales Nationales, avec le concours de toutes les institutions sociales et gouvernementales, développent et mettent en oeuvre un programme global de prévention, de traitement et de recherche de l’épidémie de VIH.
  2. Que les Associations Médicales Nationales s’allient à tous les médias et à toutes les formes de communication aux fins d’assurer la coordination des programmes de prévention, d’information des possibilités existantes de traitement, et d’éveil de la compassion du public envers les personnes contaminées.
  3. Il y a lieu pour les Associations Médicales Nationales d’insister sur le devoir du médecin qui est d’informer ses patients de façon aussi complète que posssible des conséquences de la découverte de tests positifs – avec tact et mesure – en tenant compte de l’état psychologique du malade.
  4. Que les Associations Médicales Nationales contribuent à la formation générale et professionnelle des médecins par l’information des moyens de traitement existant pour tous les degrés d’infection par le VIH et par l’application des mesures de contrôle appropriées et des précautions générales telles celles exposées dans les centres de contrôle médicaux.
  5. Que les Associations Médicales Nationales doivent insister sur la nécessité d’un enseignement médical concernant les malades ayant un test HIV positif (ou sidéens), tant biologique que clinique et psychologique afin de permettre au médecin une prise en charge efficace de son malade.
  6. Que les Associations Médicales Nationales encouragent les médecins à aider leurs patients à évaluer les risques d’infection par le VIH et à appliquer les mesures de prévention appropriées.
  7. Que les Associations Médicales Nationales étudient les moyens d’aider à l’amélioration des mesures de contrôle de l’infection dans les hôpitaux et autres installations médicales.
  8. Que les Associations Médicales Nationales étudient également les moyens d’améliorer les méthodes de diagnostic et de traitement des femmes et des enfants atteints par le VIH.
  9. Que les Associations Médicales Nationales encouragent l’emploi des moyens techniques de santé publique qui ont été utilisés avec succès dans le passé pour le traitement des épidémies infectieuses et, en particulier, pour le traitement des maladies sexuellement transmissibles.
  10. Que le lien entre la toxicomanie et la transmission du VIH constitue pour les Associations Médicales Nationales une raison supplémentaire de favoriser le traitement de la toxicomanie.
  11. Que les Associations Médicales Nationales recherchent la collaboration des autres organisations médicales, professionnelles et de santé en vue de développer à l’échelle internationale un ensemble de stratégies de coopération pour la prévention, le traitement et la recherche sur le virus de VIH, en particulier celles menées par des associations professionnelles.
Prise de position
Syndrome de l'immunodéficience acquise