Les représentants mondiaux des médecins exigent des mesures pour prévenir la violence sur leurs lieux de travail


Les représentants mondiaux des médecins condamnent dans les termes les plus catégoriques la flambée de violence contre le personnel et les établissements de santé, notamment pendant la pandémie de Covid.

Dans une prise de position adoptée lors de l’assemblée générale de l’Association médicale mondiale (AMM) à Berlin, ils définissent la violence dans le secteur de la santé comme tout acte malveillant, englobant à la fois la violence physique et psychologique, l’intimidation et le cyberharcèlement, pouvant provenir de collègues, de patients ou de membres de leur famille.

Les délégués de près de soixante associations médicales nationales ont exhorté les autorités de santé à adopter une approche stricte de non-tolérance de la violence sur les lieux de travail. Ils ont appelé les gouvernements à agir pour prévenir et éliminer la violence dans les établissements de santé, y compris, si cela s’avérait nécessaire, par la détection d’armes sur les patients et les visiteurs lors de leur entrée dans certaines zones.

La prise de position appelle les gestionnaires de réseaux sociaux à prendre des mesures pour créer un environnement débarrassé de la cyberviolence pour leurs utilisateurs. Elle précise que le harcèlement en ligne et sur les réseaux sociaux comprend les menaces, les intimidations envers les médecins qui participent au débat public pour donner des informations exactes et combattre la désinformation. Ces médecins sont de plus en plus confrontés à des messages malveillants sur les réseaux sociaux, à des menaces et mort et à des visites d’intimidation à leur domicile.

Le Président de l’AMM, le Dr Osahon Enabulele, a déclaré : « La violence contre le personnel de santé augmente dans le monde entier. Elle peut avoir des effets sociaux destructeurs. Elle a des conséquences sur l’ensemble du système de santé et compromet la qualité de l’environnement de travail, dégradant in fine la qualité des soins aux patients. L’État a l’obligation d’assurer la sécurité et la sûreté des patients, médecins et des autres personnels de santé. Cela passe par assurer un environnement adéquat ».