Les représentants des médecins appellent à la fin de la violence au Honduras


L’Association médicale mondiale (AMM) a appelé le Président du Honduras à mettre immédiatement un terme à l’usage de la violence contre les manifestants qui s’opposent aux réformes gouvernementales de la santé et de l’éducation.

Les manifestations, menées notamment par des médecins et des enseignants contre la privatisation des services publics de la santé et de l’éducation, ont conduit à une grève nationale et à de violents affrontements entre la police et les opposants.

Le Président de l’AMM, le Dr Leonid Eidelman, a écrit au Président du Honduras, M. Juan Orlando Hernandez, pour le presser de mettre fin immédiatement à la répression des manifestations et de diligenter une enquête indépendante et impartiale sur l’usage de la violence afin de traduire en justice les forces de sécurité qui ont brutalisé des opposants et d’autres citoyens.

Le Dr Eidelman a en outre appelé le Président à ouvrir un dialogue avec les manifestants, y compris les représentants des médecins, afin de parvenir à une résolution consensuelle des problèmes qu’ils soulèvent.

Le Dr Eidelman appuie le récent appel de la Confédération médicale d’Amérique latine et des Caraïbes (CONFEMEL) aux autorités du Honduras aux fins de renforcer le système de santé du pays et de protéger le droit à la santé de la population.

Dans son courrier, le Dr Eidelman affirme : « Nous sommes très préoccupés par l’extrême répression de ces manifestations par la police, qui charge brutalement les opposants et les arrose de gaz lacrymogènes. Nous sommes également informés que des dirigeants et des membres du conseil d’administration de la faculté de médecine du Honduras ont vu leur sécurité physique et leur vie menacées. »

Il a ajouté : « Nous déplorons que des médecins de premier plan soient exposés à des menaces de mort. Nous condamnons fermement l’usage de la violence et les menaces à l’encontre des manifestants. Ces actes constituent une grave violation des normes internationales en matière de droits humains, y compris la liberté d’expression et d’assemblée qui figurent dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, que le Honduras a pourtant ratifié en 1997. »