Les organisations médicales unissent leurs forces pour faire libérer l’une des leurs


Des millions de médecins du monde entier ont uni leurs forces pour faire libérer une médecin turque de premier plan, la professeure Şebnem Korur Fincancı. La Dre Fincani, Présidente de l’Association médicale turque, est détenue en prison depuis presque deux mois après qu’elle a appelé à ouvrir une enquête indépendante sur l’utilisation d’armes chimiques. Cette semaine, la 24e Haute Cour pénale d’Istanbul tiendra la première audience dans l’affaire de la Dre Fincani, qui comparaît pour « propagande pour une organisation terroriste ».

Aujourd’hui, l’AMM et le Comité permanent des médecins européens (CPME), ainsi que quatre autres organisations médicales européennes ont écrit de nouveau au Président de la Turquie pour faire valoir que la Dre Fincani a été placée en détention pour avoir exprimé une simple opinion.

Le Dr Frank Ulrich Montgomery, Président du Conseil de l’AMM, a écrit : « Un tel déni de liberté constitue une violation manifeste de la liberté d’expression. La détention de Şebnem Korur Fincancı est arbitraire et contraire aux règles les plus élémentaires de tenue d’un procès équitable garanties par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques que la Turquie a ratifié en 2003 ».

Il a rappelé au Président turc que l’utilisation d’armes chimiques était interdite par le droit international, une disposition ratifiée par la Turquie en 1997.

« Il paraît pour le moins incongru que les autorités turques poursuivent l’une de ses citoyennes parce qu’elle a recommandé la tenue d’une enquête sur l’utilisation d’armes qu’elles se sont pourtant engagées à interdire.

La communauté médicale internationale vous invite instamment à rendre la justice de manière équitable et impartiale et appelle à la remise en liberté immédiate de la professeure Şebnem Korur Fincancı et à l’abandon de toutes les charges qui pèsent contre elle ».