Les Médecins appellent à une Tolérance zéro vis-à-vis de la Mutilation Génitale Féminine partout dans le Monde


L’Association Médicale Mondiale exprime sa grande inquiétude face à la pratique de la mutilation génitale féminine (MGF) par du personnel médical, pratique qui a tendance à augmenter.

L’AMM condamne à nouveau fermement cette violence à l’encontre des femmes dans une prise de position à l’occasion de la journée internationale du 6 février en faveur d’une tolérance zéro vis-à-vis de la mutilation génitale féminine.

Le Dr. Jon Snaedal, Président de l’AMM, a mentionné un récent rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé où il est fait état « de progrès lents en matière de baisse significative de la pratique  » même si cette pratique est considérée sur le plan international comme une violation des droits de l’homme et si de nombreux pays ont mis en place des politiques et des lois pour l’interdire.

Il a ajouté « En raison des graves conséquences sur la santé physique et mentale des femmes et des jeunes filles, la mutilation génitale féminine préoccupe beaucoup les médecins « . Nous sommes particulièrement inquiets de constater que de plus en plus de personne médical pratique la mutilation génitale féminine. C’est en contradiction avec notre code éthique car ces pratiques constituent une violation des droits des femmes et des jeunes filles. L’AMM s’oppose totalement à cette « médicalisation » de la MGF. »

Dr. Snaedal demande à tous les médecins et aux autres professionnels de la santé de se mobiliser activement pour faire cesser ces formes évidentes de violence à l’encontre des femmes.

En 1993, l’AMM avait adopté une prise de position sur la mutilation génitale féminine qui condamnait de telles pratiques comme étant une forme d’oppression des femmes. En 2005, elle a renforcé sa position en priant instamment les associations médicales nationales d’instaurer des programmes éducatifs à l’attention des médecins qui :

  • Incluent des informations sur les graves dangers de la mutilation génitale féminine pour les femmes et des jeunes filles ;
  • Sensibilisent sur le fait que de telles pratiques constituent une violation des droits des femmes et qu’en aucun cas les médecins ou les autres professionnels de la santé ne doivent y prendre part ;
  • Encouragent les médecins à informer les femmes, les hommes et les enfants sur la MGF et les dissuadent de pratiquer ou de favoriser de telles pratiques.