Les gouvernements devraient être plus attentifs aux droits des enfants en matière de santé, déclare l’AMM


Selon l’AMM, les parents dont les enfants sont hospitalisés devraient être autorisés à s’absenter de leur travail sans en subir des conséquences au niveau de leur emploi et devraient bénéficier, gratuitement ou à un coût minime, d’un hébergement au sein de l’hôpital ou à proximité.

Dr James Appleyard, Président de l’AMM, a expliqué que le travail des parents a souvent été le principal élément du bien-être familial et qu’il était temps pour les gouvernements du monde entier d’être plus attentifs aux besoins et aux droits de l’enfant en tant que patient. Ces « droits » découlent du respect de chaque enfant en tant qu’individu, quel que soit le sexe, la race ou les croyances, et sont inscrits à l’article 24 de la Convention NU sur les droits de l’enfant.

Dr Appleyard a déclaré: « la santé des enfants malades, c’est aussi l’aspect émotionnel, social et financier du processus de guérison. Les gouvernements doivent comprendre que les enfants ont besoin de leurs parents à leur côté lorsqu’ils sont à l’hôpital. Aucun pays, qu’il s’agisse des pays développés ou sous-développés, n’agit suffisamment pour garantir le droit des enfants aux plus hauts standards possibles en matière de santé et de services pour le traitement de la maladie et sa guérison.

Aussi bien le pays le plus riche du monde, les Etats-Unis, qu’une nation relativement riche comme le Royaume Uni, ont reculé dans le classement établi par l’UNICEF sur le décès des enfants de moins de 5 ans. Le Royaume Uni est passé de la dix-huitième place à la trente et unième place dans le monde en cinq ans. Quant aux Etats-Unis, ils occupent désormais la trente quatrième place. Ces deux nations en particulier devraient faire beaucoup mieux compte tenu des ressources dont elles disposent ».

Il a expliqué que la politique de l’AMM sur le droit de l’enfant aux soins de santé stipule que les enfants doivent être protégés contre toute forme de violence physique et mentale, contre les conséquences désastreuses de la malnutrition et contre les effets néfastes du tabagisme passif.

Les enfants malades en milieu hospitalier doivent pouvoir recevoir autant de visites que le permet la délivrance des soins et doivent être soignés par des professionnels ayant reçu une formation spéciale et possédant des compétences afin de répondre aux besoins médicaux, physiques, émotionnels des enfants. Ces enfants doivent également bénéficier de toutes les possibilités à la fois pour s’amuser et pour poursuivre leur scolarisation.

La possibilité pour une mère d’allaiter son enfant ne doit pas lui être refusée sauf contre indication médicale.

Le Dr Appleyard a déclaré que l’AMM avait contacté ses 80 associations médicales nationales membres pour établir un suivi mondial de l’application de la Déclaration d’Ottawa sur le droit de l’enfant aux soins de santé et cherchait maintenant à étendre ses consultations, y compris auprès de l’Association Internationale de Pédiatrie, afin de voir comment renforcer cette Déclaration.

Il a déclaré que cette déclaration constituait un document « vivant » répondant aux besoins des enfants du monde entier.

« Je crains que nous découvrions que, dans un tas de domaines, y compris en matière de consentement au traitement, de protection des données et d’accès aux informations, les enfants sont privés de leurs droits fondamentaux. Les médecins dans le monde ont le devoir de promouvoir ces droits et de faire pression auprès des gouvernements et des collectivités locales pour veiller à ce que les ressources humaines nécessaires soient mises à disposition pour atteindre ces objectifs.

C’est une question de survie et de développement de nos enfants. Les gouvernements, les collectivités locales, les parents et les médecins ont un rôle clé à jouer pour veiller à ce que les intérêts de l’enfant soient prioritaires dans le domaine des soins ».