Les cigarettes électroniques ne sont pas inoffensives, elles sont dangereuses, avertissent les médecins


L’Association médicale mondiale (AMM) partage les graves préoccupations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au sujet des cigarettes électroniques et des autres inhalateurs électroniques de nicotine.

Les cigarettes électroniques se sont largement répandues, notamment auprès des jeunes, au cours de ces dernières années, ce qui a suscité des questions sur leurs effets sur la santé. « Il n’est pas acceptable, comme le relève l’OMS, que 88 pays n’aient pas fixé d’âge minimum pour l’achat de cigarettes électroniques et que 74 pays ne règlementent pas ces produits dangereux. Les gouvernements doivent agir de manière responsable et protéger les enfants et les adolescents », a déclaré la Présidente de l’AMM, la Dre Lujain AlQodmani.

Les États-Unis sont l’un des rares pays à effectuer une veille de l’usage de cigarettes électroniques chez les jeunes. Une récente étude menée par les Centers for Disease Control and Prevention, l’agence de santé publique étatsunienne, a conclu que 27,9 % des lycéens âgés de 14 à 18 ans environ consommaient des produits du tabac, dont 22,6 % via des cigarettes électroniques : le nombre de ces usagers dépasse donc celui des fumeurs de cigarettes traditionnelles. Nous pouvons supposer que cette tendance est à l’œuvre dans de nombreux pays.

Plus tôt cette année, l’Association médicale mondiale a publié la prise de position révisée sur les cigarettes électroniques et les autres inhalateurs électroniques de nicotine. « Nous demandons résolument une meilleure protection pour les enfants et les adolescents, a ajouté la Dre AlQodmani. Ces produits sont loin d’être inoffensifs, ils sont dangereux. La vente, la distribution et l’accessibilité des cigarettes électroniques et d’autres produits du tabac à destination des enfants et des adolescents devraient être interdites. Les cigarettes électroniques et les inhalateurs électroniques de nicotine devraient être soumis à la convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT) et aux législations et règlementations locales ».