Le refus de soins de santé équivaut à de la torture, affirme l’AMM


L’Association médicale mondiale (AMM) appelle à lancer immédiatement une enquête sur le refus délibéré de soins dans les prisons iraniennes, qui s’apparente à de la torture.

Par la voix de sa Présidente aujourd’hui, l’AMM dénonce comme « terrifiantes » les pratiques qui lui ont été rapportées et appelle les autorités iraniennes à mener immédiatement une enquête.

La Présidente de l’AMM, la Dre Heidi Stensmyren a affirmé : « Ce refus de soins de santé, par son caractère méthodique constitue rien moins qu’une forme de torture. Un rapport récent d’Amnesty International décrit comment on laisse mourir des prisonniers malades dans des cliniques de prison lamentables ou en isolement, ainsi que l’utilisation de drogues psychotropes dans des prisons et de chocs électriques dans les hôpitaux psychiatriques.

Ces informations sont terrifiantes. Les médecins des prisons ont signalé aux autorités des cas de prisonniers risquant de graves complications, voire la mort, mais ces alertes ont été ignorées par le personnel pénitentiaire. Malheureusement il semble également que des médecins chargés des soins médicaux aux prisonniers manquent au respect des principes d’éthique médicale qui leur imposent de protéger les prisonniers d’actes de torture et de tout autre mauvais traitement.

La communauté médicale internationale doit exprimer ses inquiétudes au sujet de ces pratiques effroyables.
Selon les informations dont nous disposons, les prisonniers politiques de différentes villes d’Iran subissent de plus en plus l’isolement cellulaire prolongé, l’administration forcée de drogues psychotropes et des violences sexuelles.

Les fonctionnaires iraniens violent le droit à la vie en refusant délibérément des soins vitaux aux prisonniers blessés et en refusant d’enquêter et de sanctionner les responsables des décès illégaux en détention.

Nous exigeons l’accès immédiat à des soins médicaux adaptés dans les prisons ainsi qu’une enquête indépendante et transparente sur les cas de décès survenus en détention ».