L’Association Médicale Mondiale réaffirme sa politique sur les grèves de la faim


Au vu des grèves de la faim en cours dans plusieurs parties du monde dont l’Israël et le Bahreïn, l’AMM a réaffirmé aujourd’hui sa politique sur les grèves de la faim telle qu’énoncée dans sa Déclaration de Tokyo et sa Déclaration de Malte. Elle met l’accent à nouveau sur le caractère  inacceptable de l’alimentation forcée.

Dans le cas des grévistes de la faim palestiniens en Israël, l’AMM fait écho à la demande de l’Association Médicale Israélienne pour que les grévistes de la faim aient accès aux soins à l’extérieur du système carcéral si nécessaire. En Israël, les détenus palestiniens font une grève de la faim collective depuis le 17 avril.  Ils demandent une reprise des visites des familles depuis Gaza et lancent un appel pour que cesse l’isolement en cellule.

Dr. Mukesh Haikerwal, Président du Conseil de l’AMM, a déclaré :

« La position de l’AMM sur les grèves de la faim est très claire. La Déclaration de Tokyo stipule que « Lorsqu’un prisonnier refuse toute nourriture et que le médecin estime que celui-ci est en état de formuler un jugement conscient et rationnel quant aux conséquences qu’entraînerait son refus de se nourrir, il ne devra pas être alimenté artificiellement. »  La Déclaration de Malte stipule aussi que l’alimentation forcée n’est jamais acceptable sur le plan éthique et que la coercition est une forme de traitement inhumain et dégradant. »

L’Association Médicale Israélienne a fait savoir que sa position sur les grévistes de la faim était totalement en accord avec la Déclaration de Malte de l’AMM et que les détenus avaient le droit de choisir librement d’être ou non alimentés et soignés.

Entretemps le Comité International de la Croix Rouge demande à ce que six détenus qui sont sur le point de mourir soient immédiatement transférés à l’hôpital afin d’être pris en charge.

Au Bahreïn un activiste bien connu Abdulhadi Al-Khawaja a fait une grève de la faim pendant plusieurs mois pour protester contre son incarcération  en tant que leader de l’opposition.