L’Association Médicale Mondiale précise aux médecins la position éthique à adopter face à la torture.


L’Association Médicale Mondiale a précisé aux médecins la position éthique à adopter face à la torture et aux autres traitements cruels, inhumains ou dégradants infligés aux détenus et prisonniers.

Lors de sa réunion à Divonne les Bains en France, l’AMM a décidé de réviser la Déclaration de Tokyo afin d’appeler les médecins à une plus grande vigilance quant à la confidentialité de toutes les informations médicales personnelles collectées dans le cadre de l’assistance médicale qu’ils fournissent aux détenus ou aux prisonniers soumis à des interrogatoires.

Les directives de l’AMM stipulent que les médecins ne doivent pas permettre que leurs connaissances ou informations médicales facilitent les interrogatoires, légaux ou illégaux. Dans ses Règles en Temps de Conflit Armé, l’AMM donne également des conseils aux médecins qui sont confrontés à des devoirs conflictuels. Elle leur rappelle que leur première obligation est celle envers leurs patients et que dans l’accomplissement de leur mission professionnelle, ils doivent respecter les conventions internationales sur les droits de l’homme, le droit humanitaire international et les déclarations de l’AMM sur l’éthique médicale.

Dr Yoram Blachar, Président du Conseil de l’AMM, a déclaré: »

‘ Nous espérons que la révision des directives aidera les médecins à savoir ce qu’ils peuvent faire et ne pas faire en temps de conflit armé et dans d’autres circonstances.

Les médecins ne doivent pas occulter, faciliter ou participer à des actes de torture ou à tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant. Ils ne doivent pas non plus mettre à profit leurs connaissances médicales pour violer les droits de l’homme et les libertés civiques.

‘Il est important que chacun reconnaisse que l’éthique médicale en temps de conflit armé ne diffère pas de l’éthique médicale en temps de paix.  »

* « Dans les politiques de l’AMM, la torture est définie comme les souffrances physiques ou mentales infligées à un certain degré, délibérément, systématiquement ou sans motif apparent, par une ou plusieurs personnes agissant de leur propre chef ou sous l’ordre d’une autorité pour obtenir par la force des informations, une confession ou pour toute autre raison. «