L’AMM s’élève contre les lois oppressives ciblant les personnes LGBTQ en Ouganda


L’Association médicale mondiale (WMA) s’élève résolument contre les lois réprimant l’homosexualité en Ouganda et réaffirme, à l’occasion de la 226e session de son Conseil, réuni à Séoul, son engagement en faveur de l’égalité et des droits humains.

Attirant l’attention mondiale sur la détresse des communautés LGBTQ+, l’AMM condamne une législation discriminatoire qui porte atteinte aux libertés fondamentales et à l’accès aux soins de santé.

Le Dr Jung Yul Park, Président du Conseil de l’AMM, souligne à cet égard notre responsabilité collective :

« Les lois réprimant l’homosexualité en Ouganda constituent une grave violation des droits humains et entravent la prestation équitable des soins de santé. L’AMM affirme sa solidarité vis-à-vis des personnes LGBTQ+ et appelle à agir immédiatement pour abroger ces lois iniques ».

D’abord adoptée par le parlement ougandais en mars 2023 puis promulguée par le président Yoweri Museveni, la loi anti-homosexualité a suscité de nombreuses condamnations en raison des graves sanctions qu’elle prévoit à l’encontre des personnes LGBTQ+. En dépit d’amendements partiels, les dispositions principales qui criminalisent les actes consensuels entre personnes du même sexe et la promotion de l’homosexualité restent inchangées, perpétuant la peur et la discrimination.

Mais les conséquences d’une telle législation dépassent les sanctions légales, comme l’a souligné le Dr Park : « Les médecins jouent un rôle crucial en fournissant des soins de santé à toute personne sans discrimination. Les lois anti-homosexualité en Ouganda créent un environnement hostile, dans lequel les professionnels de santé risquent des sanctions disciplinaires pour avoir rempli leurs obligations éthiques ».

La résolution de l’AMM appelle les autorités ougandaises à abroger immédiatement les lois réprimant l’homosexualité et l’ensemble de la communauté internationale à défendre les droits des personnes LGBTQ+.