L’AMM relaie l’appel à une plus grande mobilisation des médecins pour la qualité de l’air


L’Association médicale mondiale (AMM) se fait l’écho de l’appel aux professionnels de santé à se mobiliser plus massivement contre l’exposition des enfants à la pollution atmosphérique.

Cet appel a été lancé lors de la première conférence de l’Organisation mondiale de la Santé sur le thème de la pollution de l’air, qui s’est tenue à Genève. L’OMS indique dans son rapport consacré à la pollution de l’air et à ses conséquences sur la santé des enfants que les professionnels de santé devraient contribuer à l’élaboration des politiques publiques visant à réduire l’exposition des femmes enceintes, des enfants et des adolescents à la pollution atmosphérique.

Le rapport rappelle que les professionnels de santé sont considérés comme des sources fiables d’informations et d’orientations et qu’à ce titre ils peuvent jouer un rôle important, non seulement dans le traitement des pathologies causées par la pollution de l’air, mais également en sensibilisant les patients et les familles aux risques et aux solutions et en communiquant auprès du grand public et des décideurs politiques. Leur rôle doit être renforcé et l’ensemble du secteur de la santé doit se mobiliser massivement et mettre au point une approche exhaustive à même de surmonter cette crise.

La Dre Lujain Alqodmani, de l’AMM, intervenait lors de cette conférence. Elle a salué cet appel et a déclaré que les professionnels de santé devaient être bien informés au sujet de la pollution atmosphérique, des risques sanitaires associés et des mesures qui peuvent être prises pour y faire face.

L’une des solutions proposées serait de suivre l’exemple de l’université du Koweït, qui a intégré la pollution de l’air parmi les principaux déterminants environnementaux de la santé dans son cursus de médecine.

Elle a déclaré également que l’ensemble des soignants devraient disposer des compétences idoines pour prévenir les risques associés à la pollution de l’air dès leur évaluation clinique initiale du patient. Les facultés de médecine et les autres instituts de formation devraient produire des supports d’enseignement et de sensibilisation au sujet de la pollution de l’air et de ses effets sur la santé qui soient consultables en ligne par les soignants et mis en œuvre par les établissements de soin.

La Dre Alqodmani a ensuite affirmé : « Les médecins du monde entier sont conscients de la pollution de l’air : elle a des conséquences dramatiques sur la qualité de vie de millions de personnes parce qu’elle cause de multiples pathologies, mais elle engendre également des pertes économiques et un renchérissement des dépenses de santé ».