L’AMM met en garde contre la criminalisation de la pratique médicale


L’Association médicale mondiale a exprimé ses vives préoccupations à la suite de la présentation, par le gouvernement malaisien, d’un projet de loi prévoyant de sanctionner d’une amende, voire d’un emprisonnement, les médecins qui refuseraient de fournir les prescriptions demandées par les patients.

Selon la proposition du ministre malaisien de la Santé, M. Datuk Seri Dr Dzulkefly Ahmad, les médecins qui enfreignent la loi encourraient jusqu’à un an d’emprisonnement.

Le Dr Frank Ulrich Montgomery, Président du Conseil de l’AMM a affirmé : « Le code actuel de la médecine et la législation malaise assurent qu’un patient reçoive des médicaments directement de son médecin ou reçoive une prescription à faire exécuter par une pharmacie. Le système fonctionne et ceux qui ne s’y plient pas sont sanctionnés. Il n’est nul besoin de les criminaliser. »

L’AMM a également critiqué une autre proposition visant à introduire la prescription électronique, qui permet que la signature numérique d’un médecin fasse foi dans une pharmacie.

Le Président de l’AMM, le Dr Miguel Jorge, a déclaré : « Le simple fait d’apposer une signature numérique à un document ne rend pas nécessairement sûr le processus de prescription. La prescription suppose que le patient ait été examiné et qu’il ait reçu un diagnostic. Le fait d’avoir une application ne suffit pas. Une telle loi pourrait se révéler dangereuse. »

L’Association médicale mondiale a publié des recommandations sur la télémédecine et la santé mobile, qui sont consultables dans la partie Politiques de son site internet.