L’AMM exige des mesures urgentes contre les violences que subissent les personnels de santé


L’Association médicale mondiale (AMM) appelle à prendre de toute urgence des mesures de lutte contre les violences que subissent les personnels de santé, qui sont en constante augmentation partout dans le monde. À l’occasion de l’Assemblée mondiale de la santé, qui s’ouvre aujourd’hui lundi, l’AMM a présenté une prise de position qui décrit la situation intolérable des soignants et appelle à une mobilisation internationale.

La prise de position est rédigée comme suit : « Au cours de ces dix dernières années, nous avons assisté à une montée de la violence à l’encontre des personnels de santé dans le monde entier. Depuis le début de la pandémie de covid-19, ce phénomène a littéralement explosé. Chaque jour, les associations médicales qui composent notre organisation signalent des incidents violents : menaces, insultes, stigmatisation, qui sont à la fois le fait de la population et des États. Dans certains pays, les médecins sont victimes de représailles pour avoir dénoncé les conditions indignes dans lesquelles ils travaillent, le manque flagrant d’équipements médicaux ou la réponse apportée par leur gouvernement face à cette pandémie. »

L’AMM appelle l’Organisation mondiale de la santé et ses États membres à évaluer l’ampleur et la gravité de « ce fléau », selon ses propres termes, afin d’assurer que les auteurs de ces violences répondent de leurs actes et que soit mis en place un mécanisme de recueil systématique des données relatives aux violences commises dans le cadre de cette pandémie. En outre, les informations communiquées au public doivent être transparentes, complètes et accessibles, afin de mettre fin aux fausses informations qui circulent au sujet de la contamination par le covid-19.

« Il est temps de prendre conscience que les violences commises contre les personnels de santé produisent des répercussions en cascade sur la vie de chacun d’entre nous. Les médecins et les autres soignants ont besoin de protection et de conditions de travail dignes et sûres au sein d’un système de santé robuste. Il incombe aux États membres d’assurer la satisfaction de ces besoins. »