Des médecins de premier plan dénoncent l’attaque d’un hôpital


Les médecins qui composent l’Association médicale mondiale (AMM) ont dénoncé l’incendie d’un hôpital dans la ville camerounaise de Kumba, dernier épisode en date du conflit séparatiste qui agite le pays.

Les médecins locaux ont qualifié une telle attaque de « barbare », tandis que le Président de l’AMM, le Dr Leonid Eidelman l’a qualifiée de « honteuse ».

Ce dernier a ajouté : « Àchaque fois qu’un hôpital est attaqué, ou, comme celui-ci, incendié, les médecins se retrouvent à devoir soigner leurs patients dans des conditions dégradées et tout le service de santé d’un pays s’en trouve fragilisé. »

L’attaque de cette semaine par des hommes en armes a forcé les patients et le personnel soignant à fuir l’hôpital. Les journaux locaux rapportent que ces hommes pourraient avoir voulu détruire l’hôpital, car y étaient traités des blessés issus des troupes gouvernementales qui s’opposent aux séparatistes et qu’on y divulguait à l’armée l’identité des combattants adverses.

Mais le Dr Tetani Ekwe, Président du Conseil médical camerounais, a déclaré que l’Ordre national des médecins et le personnel médical du Cameroun restaient sans voix, car ils ont toujours maintenu une position neutre dans le conflit qui oppose l’armée et les groupes séparatistes.

Le Dr Eidelman a déclaré que cette attaque devait être condamnée avec la plus grande fermeté :
« Il est essentiel d’assurer la sécurité et la protection des soignants pour qu’ils puissent délivrer aux patients des soins de la plus haute qualité. Si le personnel de santé n’est pas en sûreté, il ne peut assurer sa mission de soin et ce sont les patients qui en souffrent. »